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Le jeu sacré du peuple maya (página 2)




Enviado por nicolas.balutet



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11. Les panneaux

Les panneaux sont des sculptures en pierre
incrustées dans les talus ou les banquettes des terrains
de jeu de balle. Ils se rencontrent aussi dans les
superstructures ou aux abords des terrains et représentent
la plupart du temps des joueurs en action.

Les panneaux du terrain 2D1 de Chichén
Itzá

Le terrain 2D1 de Chichén Itzá est en tout
point exceptionnel. D’une part, il s’agit du plus
grand terrain connu de toute la Méso-Amérique (il
mesure 168 m_tres de long pour 70 m_tres de large), et
d’autre part les superstructures et les sculptures qui lui
sont associées émerveillent, tant par leur
beauté sculpturale que par la force expressive qui en
émane. Les six panneaux qui se trouvent sur les rebords de
banquette du terrain, et que je qualifierai de "baroque" au
risque de faire se dresser les cheveux sur la t_te aux historiens
de l’art, poss_dent cet attrait caractéristique de
l’art maya, en m_me temps qu’ils apportent de
précieuses informations sur le jeu de balle, tel
qu’il était pratiqué jadis sur ce terrain.
Chaque panneau – trois de chaque côté de
l’allée centrale – présente deux
équipes de sept joueurs qui se font face de part et
d’autre d’une balle en forme de t_te de mort. Les
personnages ne portent pas les v_tements avec lesquels ils
pourraient jouer _ la balle, mais arborent au contraire des
tenues cérémonielles. Ainsi, ils sont v_tus de
panaches de plumes, de boucles d’oreilles et de piques dans
le nez, d’une large ceinture qui ressemble _ un joug ainsi
qu’une palme _ iconographie zoomorphe ou _ t_te de mort,
d’une genouill_re et de sandales. Les joueurs de
l’équipe de droite portent autour du cou une sorte
de collier ou pectoral en forme d’escargot et de
coquillage. Cela est intéressant sur plusieurs points,
notamment pour déterminer l’identité et la
nationalité de ces joueurs.

Nombreux sont les chercheurs qui pensent que
l’équipe de droite représente les Tolt_ques,
car le coquillage est un symbole du dieu mexicain
Quetzalcóatl, l’équipe de gauche étant
celle des Mayas. Mais,
comme le font remarquer Kurjack et al, les pectoraux en forme de
coquillage sont autant présents chez les Mayas que chez
les Tolt_ques. Qu’en est-il exactement ? Pour ma part, il
me semble évident que l’arrivée des Tolt_ques
entraîna de nombreux combats et batailles, et que le
phénom_ne d’acculturation qui suivit
la victoire et l’installation des envahisseurs _
Chichén Itzá, ne se fit pas sans heurts. Aussi, je
suis porté _ croire que les panneaux mettent en sc_ne deux
équipes appartenant _ des ethnies différentes. De
plus, les temples qui entourent le terrain, que ce soit le temple
nord, celui du sud, le temple des Jaguars ou bien son annexe,
présentent eux aussi des panneaux o_ l’on voit des
personnages ressemblant fortement _ ceux sculptés sur les
bas-reliefs, _ la différence pr_s que ce sont des
guerriers. Enfin, si les six panneaux du terrain poss_dent la
m_me iconographie, il existe cependant une différence :
les deux panneaux du centre montreraient la victoire des Mayas
sur les Tolt_ques, tandis que les quatre panneaux restants, qui
se trouvent _ chaque extrémité de
l’allée, illustreraient le contraire. Autrement dit,
pour employer un langage sportif, nous aurions Chichén
Itzá : 2 / Visiteurs : 4, soit la victoire des
Tolt_ques-Visiteurs sur les Mayas, comme ce fut le cas
historiquement. D_s lors le jeu de balle pourrait _tre un moyen
de résoudre un conflit, un substitut _ la guerre et _ la
conqu_te. Je ne veux pas dire par l_ que le sort de
Chichén Itzá se soit joué lors d’un
match mais que le jeu pourrait avoir une valeur militaire et
guerri_re, facette que nous avons déj_ rencontrée.
Les panneaux du terrain 2D1 remémoreraient la lutte qui
opposa Mayas et Tolt_ques il y a de cela mille ans.

Ces panneaux sont surtout cél_bres pour la sc_ne de
décapitation qu’ils présentent. Le chef de
l’équipe de gauche vient en effet de couper la t_te
au chef de l’équipe adversaire. Il tient encore le
couteau de silex dans la main droite et la t_te sanglante dans
l’autre. Du cou du décapité jaillissent six
serpents et une tige de plante fleurie. Cela rappelle la st_le de
El Aparicio (Veracruz, Mexique) o_ du cou d’un joueur de
balle s’échappent six serpents entrelacés.
Plusieurs éléments sont _ remarquer. Tout
d’abord, les serpents représentent la vie et la
fécondité dans la mesure o_ ils remplacent le sang.
Cette idée de la vie se retrouve aussi dans le rameau
fleuri qui évoque le monde végétal et la
fertilité. De plus le chiffre sept (six serpents et une
tige ainsi que sept joueurs par équipe) est un chiffre
sacré, lié _ la terre et au dieu agraire. Nous
voyons d_s lors que la décapitation n’est pas
associé _ la mort, mais au contraire _ la vie et _ la
fertilité. "Sacrifier, c’est toujours donner" comme
annonce Louis-Marie Chauvet. Le sacrifice permettrait de donner
au dieu agraire la nourriture nécessaire _ la vie sur
terre. Le terrain est d’ailleurs dédié _
Quetzalcóatl-Kukulcán, le dieu de
l’agriculture. Une autre remarque s’impose. Je viens
de parler du coquillage _ propos de la différenciation
entre les deux équipes mais son symbolisme ne
s’arr_te pas l_. En premier lieu, il renvoie _
l’astre lunaire. Or, pour Lothar Knauth, "el rito de
decapitación significó el acto imitativo del drama
cósmico cuando la luna, símbolo de la fertilidad,
tuvo que ser sacrificada para dar paso al sol, símbolo del
dar y del sostener de la vida". La décapitation
présente sur ces panneaux pourrait aussi signifier le
sacrifice de la lune qui laisse la place au soleil, seul astre _
m_me de favoriser la vie.

Le coquillage poss_de aussi un évident caract_re
sexuel _ cause de son analogie avec l’organe génital
externe de la femme : la vulve. D’autres
éléments de ces panneaux et du jeu me semblent en
effet concorder vers un symbolisme sexuel. Tout d’abord,
sur les panneaux, en plus du coquillage-vulve, nous pouvons noter
la position et la forme phalliques des palmes. La forme
évasée de cette pierre sculptée rappelle un
jet de plumes qui évoque les trois fluides vitaux : eau,
sang et sperme. Ajoutons _ cela que la balle faite en caoutchouc
peut elle-aussi symboliser le liquide séminal en raison de
la comparaison avec la s_ve de l’arbre. Le passage de la
balle par l’anneau-sexe féminin
représenterait la fécondité et le succ_s du
cycle. Cycle sexuel ? Cycle astral ? Cycle agraire ? Tous trois
ont en commun cette idée de fécondité qui me
semble _tre le caract_re essentiel du symbolisme du jeu de balle
dans l’aire
maya.

La marche 7 de la structure 33 de Yaxchilán

Nicholas Hellmuth a mis l’accent récemment sur
un détail qui était passé inaperçu
jusqu’_ présent : le lien entre le jeu de balle et
les marches d’escaliers. En effet, il est fréquent
de trouver, sur des panneaux ou des vases, des personnages jouant
sur ou _ proximité d’escaliers. Le panneau central
n° 7 de la structure 33 de Yaxchilán illustre
parfaitement cette représentation. Construite sous les
ordres du roi Oiseau-Jaguar pour f_ter l’anniversaire de
son accession au pouvoir, cette structure est le
théâtre de rituels cosmiques. Le roi est
agenouillé pour recevoir la balle qui est envoyée
sur lui comme depuis le haut de l’escalier.

Les marches d’escaliers constituent une composante
fréquente du terrain car on les trouve sur la partie
postérieure de la structure latérale (les
spectateurs peuvent monter ainsi sur la structure latérale
et assister _ la rencontre), sur la partie intérieure
(cela est tr_s rare dans l’aire maya o_ les terrains
présentent presque toujours le profil Banquette-Talus) ou
sur les structures terminales. Hellmuth trouve que l’on a
accordé jusqu’_ présent trop
d’importance _ l’allée, et qu’il
n’était pas impossible que le jeu se
déroulât aussi _ l’extérieur ou sur les
structures latérales. Je ne partage pas du tout cette
opinion pour plusieurs raisons. Tout d’abord, s’il
est vrai que certains terrains méso-américains
présentent un profil en marches d’escaliers, ce
n’est pas la norme dans l’aire maya, donc
l’argument qui consiste _ dire que les joueurs utilisaient
les marches de la partie intérieure n’est pas
recevable pour le Mayab. D’autre part, si les joueurs
utilisaient les escaliers de la partie postérieure ou
extérieure de la structure latérale, on attendrait
une parfaite symétrie de ces structures de part et
d’autre de l’allée afin que las camps de
chaque équipe soient les m_mes. Or, ce n’est pas
souvent le cas. De plus, sur la partie supérieure des
structures latérales, se dressent parfois des temples.
Pareillement, les structures terminales pourraient _tre
utilisées, mais si nous prenons le cas de Copán,
une structure sud serait nécessaire.

S’il me semble que les hypoth_ses de Hellmuth ne sont
pas valables, ses propos ont néanmoins le mérite
d’attirer l’attention des chercheurs sur la
représentation des escaliers dans l’iconographie
maya. Pourquoi les joueurs semblent utiliser les marches dans le
jeu alors que dans l’aire maya les marches du terrain sont
secondaires ? Peut-_tre faut-il y voir une métaphore de
l’acc_s aux différents mondes du Cosmos maya ? Dans
ce cas-l_, cela renforcerait l’hypoth_se que le terrain de
jeu de balle est une version en miniature de l’Univers. Cet
aspect fait l’objet de la troisi_me partie de cet
essai.

12. Le terrain et le
Cosmos

Le schéma de l’Univers

Les idées cosmologiques mayas

L’Univers des Mayas se compose de deux plans, vertical
et horizontal, qui se rejoignent en un point appelé le
centre du monde.

Le plan vertical

Le plan vertical se divise en trois parties qui correspondent
_ trois mondes différents : un Monde Supérieur ou
Ciel, la surface de la terre et un Monde Inférieur ou
Inframonde semblable aux Enfers. Les Mondes Supérieur et
Inférieur sont disposés en différentes
couches (treize pour le premier, neuf pour le second) dans
lesquelles résident les dieux. Elles sont disposées
de mani_re _ donner au plan vertical l’aspect de deux
pyramides échelonnées et inversées. Pour le
Monde Supérieur, on a ainsi six marches montant
jusqu’_ une septi_me, puis six autres marches qui
descendent. De façon identique, le Monde Inférieur
présente quatre marches descendant jusqu’_ une
cinqui_me, puis quatre autres qui remontent. Ce schéma
présente 24 marches et nous pouvons faire d_s lors le
parall_le avec les 24 heures du jour. Dans cette perspective, le
plan vertical représenterait le cycle journalier du
soleil. Le zénith se situerait au niveau de la septi_me
marche de la pyramide du Monde supérieur, et le nadir au
niveau de la cinqui_me marche de la pyramide du Monde
Inférieur.

Le plan horizontal

Les Mayas pensaient que la superficie de la terre était
plate et que du point appelé centre du monde, passaient
deux grandes lignes qui reliaient les quatre coins de
l’Univers. La position de ces derniers a fait l’objet
de nombreuses études qu’a confrontées
récemment Pierre Becquelin sans pour autant pouvoir
trancher la question. Trois hypoth_ses peuvent _tre mises en
exergue:

* 1. Les coins de l’Univers se trouveraient aux points
cardinaux (nord, sud, est et ouest).

* 2. Ils se situeraient aux points intercardinaux, c’est
_ dire nord-ouest, nord-est, sud-est et sud-ouest.

* 3. Enfin, ils correspondraient aux points solsticiels qui
sont les directions que signale le soleil au lever et au coucher,
lors de sa déclinaison maximale aux solstices. Le
cinqui_me point qui correspond au centre représenterait le
moment o_ le soleil passe par le zénith.

La position exacte de ces quatre points cosmiques et des
secteurs qui s’y rapportent est donc incertaine, et semble
varier en fait selon les données spatio-temporelles. Il
convient donc de retenir seulement la croyance en une division
quadripartite de l’Univers, commune _ toute l’aire
maya.

Une série d’éléments est
liée _ chaque coin du monde. On y trouve un bacab, un dieu
dont le rôle était de soutenir le ciel, ainsi
qu’un ceiba, l’arbre sacré des Mayas. Chaque
secteur poss_de aussi sa propre couleur. L’association des
couleurs et des secteurs est intéressante car sur de
nombreux codex mexicains, les plans des terrains de jeu de balle
sont divisés en quatre parties et sont associés _
quatre couleurs différentes. Bien que les couleurs varient
selon les codex, cela laisse penser toutefois que le terrain
était l’image du plan horizontal dans la cosmologie
maya, eu égard _ la division quadripartite de
l’Univers

Le cycle du ma_s

Le ma_s est, biologiquement, une plante difficile _ faire
pousser. Le baron Parmentier déclarait en 1794 que "le
ma_s ne croît spontanément en aucun endroit, m_me
pas en son pays natal". Ce sont les hommes qui, _ la suite de
mutations et de sélections, ont donné naissance au
ma_s. C’est une plante fragile qui nécessite une
attention particuli_re _ chaque étape de son
développement. Le ma_s constituait le produit alimentaire
de base des Mayas et "le point focal du culte" : cette plante
était sacrée. Nous savons par le Popol Vuh que les
quatre premiers hommes et les quatre premi_res femmes furent
engendrés par les dieux créateurs grâce _ de
la pâte de ma_s. Le peuple maya assimilait donc
l’homme et le ma_s qui formaient en quelque sorte les deux
faces d’une m_me réalité. Quant un enfant
naissait, la matrone coupait le cordon ombilical et laissait
tomber quelques gouttes de sang sur une panouille de ma_s pour
que les grains, une fois semés, unissent l’avenir de
l’enfant _ celui de la milpa. Pour que la vie de
l’homme perdure, il fallait donc que le ma_s vive et se
développe. Or, nous avons vu que le ma_s est une plante
fragile aux prises avec les fluctuations climatiques notamment:
dans ce contexte, l’aide des dieux devient
indispensable.

A travers l’analyse des différentes sortes de
sculptures, nous avons vu que le symbolisme du jeu de balle
semblait avoir trait au cycle solaire et/ou lunaire, mais aussi
au cycle agraire. Existe-t-il une relation unissant le cycle de
certains astres et le cycle rituel du ma_s ? Peut-on penser que
le jeu de balle était pratiqué _ des moments
précis du cycle comme les équinoxes et les
solstices ? Il convient de ne pas faire l’amalgame entre le
cycle de la culture du ma_s tel qu’il est dans la
réalité (il dépend des régions et
peut donner plusieurs récoltes pendant
l’année si les conditions climatiques sont
favorables) et le cycle rituel qui s’étale sur
l’année et que l’on retrouve _ travers
l’existence de f_tes sacrées durant lesquelles le
jeu de balle aurait pu trouver sa place. Le calendrier rituel de
la culture du ma_s dans l’aire maya se schématise de
la mani_re ci-contre :

Janvier / Février : défrichage du champ

Mars : br_lage du champ équinoxe de printemps

Avril / Mai : sarclage de la milpa et plantation des
grains

Juin / Juillet : saison des pluies solstice
d’été

Septembre : apparition des premiers grains équinoxe
d’automne

Novembre / Décembre : récolte solstice
d’été

L’équinoxe de printemps correspond,
conceptuellement, au moment o_ les paysans br_lent les champs.
Cette pratique a pour but de favoriser la
régénération de la terre pour qu’elle
soit féconde. Le feu étant associé au
soleil, cette action refl_te la volonté de faire
pénétrer le soleil dans la terre, autrement dit
dans le Monde Inférieur, pour qu’il contribue _
favoriser la germination des grains, puis la croissance des
plantes. Le jeu de balle, s’il était pratiqué
_ cette époque, aurait donc pour but de faire descendre le
soleil dans l’Inframonde. Souvenons-nous que dans le Popol
Vuh le premier couple de jumeaux, Hunhunahpú et Vucub
Hunahpú, puis _ leur tour Hunahpú et
Xbalanqué doivent descendre dans le Monde Inférieur
pour disputer une partie de jeu de balle. Or, Hunhunahpú
et Hunahpú sont des dieux solaires. Enfin,
l’équinoxe de printemps indiquerait symboliquement
l’ouest, la direction o_ disparaît le soleil.

Le solstice d’été correspond au
début de la saison des pluies. C’est une
étape importante car l’eau des pluies
combinée _ la chaleur souterraine du soleil va permettre
la germination des graines. Nous pouvons y voir l’union du
soleil et de la lune. Ce "mariage" remémore le moment o_
la t_te de Hunhunahpú crache un jet de salive dans la main
de Xquic. Hunhunahpú est le soleil mais Xquic joue le
rôle de déesse lunaire en raison de sa
fécondité (elle va mettre au monde Hunahpú
et Xbalanqué), et de l’assimilation
omniprésente Lune-fécondité (cycle
menstruel). Le solstice d’été serait
lié d’autre part au nadir de l’Inframonde car
c’est le moment clé de la mort et de la renaissance.
Hunhunahpú vient de mourir mais de lui renaît la
vie. Marvin Cohodas pense qu’aucun jeu de balle rituel ne
se déroulait au moment du solstice
d’été. Nous pouvons pourtant imaginer
qu’une partie o_ les deux équipes
représenteraient les deux astres, aurait pu avoir lieu
afin de commémorer cette union et inciter le
développement du ma_s.

L’équinoxe d’automne a lieu au moment o_
les premiers grains de ma_s font leur apparition. Il s’agit
de la culmination du cycle agricole. Dans le Popol Vuh, Xquic,
engrossée par Hunhunahpú, donne naissance _
Hunahpú et Xbalanqué qui, symboles respectifs du
soleil et de la lune, sont assimilés aussi au ma_s. Les
deux jeunes gens plantent d’ailleurs au milieu de la maison
de leur grand-m_re, deux tiges de ma_s qui seront le reflet
d’eux-m_mes. D’autre part, lorsqu’ils meurent,
leurs os sont moulus comme l’on moud le ma_s pour en faire
des tortillas. Le moment o_ apparaît le ma_s correspond
aussi symboliquement au moment o_ les jumeaux viennent de
terrasser les Seigneurs de Xibalbá et montent au ciel. Par
conséquent, l’équinoxe d’automne
indiquerait l’est, le point o_ renaît le soleil. Le
jeu de balle célébré _ cette période
permettrait au soleil de renaître et s’élever
dans le ciel.

Enfin, j’estime que si un jeu de balle rituel avait lieu
au moment du solstice d’hiver, il avait pour but de
remercier le dieu solaire pour la récolte.

13. Le terrain, image du
Cosmos

Le terrain de jeu de balle est une des caractéristiques
des centres cérémoniels. Aucun terrain n’a
été trouvé en effet sur un site
d’importance minime. Cela conf_re au jeu un caract_re
sacré et religieux, et l’on peut se demander par
conséquent si le terrain dans sa structure interne (sa
disposition sur le site, l’emplacement des sculptures,
etc.) ne serait pas un monument tout aussi sacré comme les
pyramides échelonnées dont les marches symbolisent
l’accession au divin, la possibilité
d’atteindre le Monde Supérieur.

L’emplacement des terrains

Si les terrains de jeu de balle sont construits exclusivement
dans des centres importants, certains terrains occupent sur ces
m_mes sites un emplacement particulier qu’il est bon de
souligner. Ainsi, le terrain n° 1 de Uxmal occupe une
position centrale dans la cité, et le centre est un point
essentiel comme nous l’avons déj_ vu _ plusieurs
reprises. Le terrain de jeu de balle de Quiriguá (Izabal,
Guatemala),
quant _ lui, détermine la limite entre l’Acropolis
de la Grande Place, qui se trouve au nord, dans la zone
sacrée et rituelle, et la zone sud constituée de
bâtiments profanes et populaires. On peut
l’interpréter comme un témoignage du
caract_re dual du jeu de balle : religieux et sportif.

A Chichén Itzá, il existe un édifice qui
a fait l’objet de nombreux commentaires controversés
: le caracol, premi_re construction d’influence tolt_que.
Il s’agit d’un observatoire astronomique qui porte ce
nom en raison de son escalier qui monte en spirale comme en
colimaçon. Si l’on trace des lignes partant des
fen_tres d’observation du caracol, force est de constater
que deux d’entre elles passent par les centres de trois
terrains de jeu de balle, situés au nord-est de
l’observatoire. Parmi ces trois terrains, le plus
surprenant est que les centres du 2D1 et du 3E2 sont _
égale distance du caracol. Mais surtout, l’angle
formé par les lignes depuis l’observatoire
jusqu’aux deux terrains est un radian (57,3°),
c’est _ dire que la distance sur le cercle entre les deux
centres des terrains égale le rayon du cercle (la distance
depuis le caracol). Il est légitime de penser que ce
n’est pas l_ le fruit du hasard, et que les terrains
répondent _ un symbolisme astral.

Enfin, il faut préciser que si la plupart des terrains
sont construits en fonction des points cardinaux (surtout
nord-sud), il convient de ne pas perdre de vue que d’autres
facteurs sont intervenus lors du choix de l’emplacement du
terrain. Les propriétés physionomiques du paysage,
l’esthétique ou bien le pur hasard ont pu aussi _tre
pris en compte.

L’emplacement des sculptures

J’entends par le terme général de
sculptures les éléments que j’ai
étudiés dans la deuxi_me partie (marqueurs, tenons,
anneaux et panneaux). Leur disposition sur le terrain semble ne
pas avoir été laissée au hasard. Certes,
nous savons que les sculptures servaient _ délimiter les
différents axes du terrain et du jeu, mais était-ce
l_ leur unique fonction ? M_me si les considérations qui
suivent ne constituent pas une r_gle générale,
elles méritent cependant d’_tre
évoquées.

La plupart des terrains présente un marqueur central
qui met en relief le lieu o_ s’unissent les trois
régions cosmiques et le plan horizontal. M_me sur des
terrains infiniment pauvres du point de vue iconographique et
architectural, le centre est marqué comme pour
témoigner de l’importance de ce point. Rappelons
d’ailleurs que les marqueurs centraux ne sont pas
abîmés, ce qui signifie qu’ils
n’étaient pas employés dans un but sportif
(pour frapper la balle lors d’un engagement par exemple),
auquel cas ils seraient détériorés. On
trouve aussi fréquemment deux sculptures
déterminant l’axe transversal central. Comme la
grande majorité des terrains qui en comportent est
orientée nord-sud, on peut en déduire que ces
sculptures (quelques marqueurs et panneaux, des anneaux mais
surtout des sculptures _ tenon) marquent l’est et
l’ouest, soit les directions que signale le soleil lors de
son lever et de son coucher.

Enfin, il existe certains terrains, tr_s riches du point de
vue sculptural. C’est le cas des structures 14 de
Yaxchilán et R-11 de Piedras Negras dont les cinq
sculptures sont placées en croix et déterminent
parfaitement les points intercardinaux. Le terrain AIII de
Copán est tout aussi complet car les neufs sculptures
indiquent les points cardinaux et se rapprochent des points
intercardinaux. Rappelons que cela ne constitue pas une r_gle
générale, et qu’aucun essai de classification
et de typologie ne peut donner de résultats pleinement
convainquants. Les sculptures du terrain H6/2-3 de Toniná
ne désignent aucune direction précise par exemple.
Enfin, notons qu’aucun terrain ne présente de
sculptures marquant les points solsticiels.

L’ouverture de l’inframonde

Si l’on se penche de nouveau sur les sculptures de
Copán, force est de reconnaître avec Baudez que le
terrain AIII constitue une version en miniature du Cosmos. Les
trois marqueurs figurent l’Inframonde, tandis que les
sculptures _ tenon en forme d’ara, symbole du soleil
diurne, représentent le Monde Supérieur. Plus
généralement, nous pourrions concevoir le terrain
comme l’endroit permettant d’accéder au Monde
Inférieur. Dans le Popol Vuh, c’est apr_s avoir
joué _ la balle sur le terrain de leur p_re et oncle que
les jumeaux sont invités _ descendre _ Xibalbá. De
plus, le vieux mot quiché hom désignant le terrain
est utilisé aujourd’hui dans le sens de cimeti_re.
Les descendants des Mayas font donc aujourd’hui le
parall_le entre le terrain et le Monde Inférieur comme si
c’était le lieu permettant de rencontrer, de prendre
contact avec les anc_tres défunts. D’autre part, une
coupe verticale du terrain ressemble _ la "bouche" de la terre
donc _ une ouverture vers l’Inframonde. Cet aspect peut
rejoindre ce que j’ai dit sur les sculptures _ tenon
anthropozoomorphes et les autels olm_ques. De plus, sur le
terrain n° 1 de Uxmal, on a découvert un large trou
(une caverne effondrée) qui perce le niveau du sol en
plâtre bordant le côté est du court. Kowalski
l’interpr_te comme un symbole de l’entrée de
l’Inframonde. Enfin, dans la cosmologie maya, la surface de
la terre reposait sur le dos d’un crocodile flottant sur
une grande lagune. On retrouve cette conception sur des
sculptures bordant les escaliers du temple nord du terrain 2D1 de
Chichén Itzá. Les racines d’un arbre
(probablement un ceiba) surmontent la t_te d’un reptile. Ce
temple se trouvant surélevé par rapport _
l’allée de jeu, on peut imaginer que celle-ci
symbolise le monde qui se situe sous la surface de la terre,
autrement dit l’Inframonde.

14. Les structures associées
aux terrains

Le temascal

Il existe dans toute la Méso-Amérique une
structure qui s’apparente fortement _ ce que nous
connaissons sous le nom de sauna finlandais. Ce bain de vapeur
porte le nom de temascal, mot qui dérive du náhuatl
temazcalli qui signifie littéralement "petite maison comme
une étuve o_ l’on se baigne et o_ l’on sue".
De nos jours, les bains de vapeur sont tr_s nombreux au Guatemala
et ont un usage strictement thérapeutique,
hygiénique et/ou médical. Durant la période
préhispanique, peu de ces structures furent construites,
mais elles possédaient une valeur religieuse et
cérémonielle en sus de leurs fonctions actuelles.
Les missionnaires l’ont d’ailleurs tr_s vite compris
et tent_rent d’éradiquer cette pratique dans
laquelle ils voyaient un maintien des rites indig_nes au
détriment de la religion catholique.

On dénombre aujourd’hui une vingtaine de
temascales archéologiques situés principalement
dans des cités importantes. Dans plusieurs de ces centres,
le bain de vapeur appartient _ un m_me groupe de structures
qu’un terrain de jeu de balle, et _ Chichén
Itzá, Toniná et San Antonio (Chiapas, Mexique), le
temascal est directement lié au terrain. A Chichén
Itzá, le temascal 3E3 qui se trouve sur la terrasse
principale _ l’est de la place des mille colonnes, est
accolé au terrain 3E2 ; dans l’angle sud-ouest au
pied de la superstructure sud du terrain H6/2-3 de Toniná,
se trouvent plusieurs constructions tr_s endommagées qui
forment un syst_me hydraulique (réservoir d’eau,
canal d’évacuation, etc.) ; enfin, le grand bain de
vapeur de San Antonio qui mesure dix m_tres de long pour trois
m_tres de large, est en contact direct avec un terrain de jeu de
balle.

La relation entre le bain de vapeur et le terrain est double,
et se situe aux niveaux médical et
cérémoniel. Le bain de vapeur provoque le nettoyage
de la peau par la transpiration ce qui produit
d’énormes bienfaits : élimination des
toxines, détente, rafraîchissement, réduction
de la tension musculaire et nerveuse, etc. Les joueurs devaient
l’utiliser avant ou apr_s une partie de jeu pour se
détendre ou pour soigner les coups qui ne manquaient pas.
Mais surtout le temascal possédait, avant la conqu_te
espagnole, une fonction religieuse et cérémonielle
que l’on peut rapprocher de celle du jeu de balle. La
vapeur est le résultat de l’union de deux
antagonistes que sont le feu et l’eau. Dans les rites
initiatiques de mort et de renaissance, on associe ces deux
éléments pour que de cette union se crée un
nouvel état qui permette d’accéder _ un
niveau supérieur. Cette idée de renaissance se
retrouve en agriculture : le feu favorise la
régénération périodique en br_lant
les milpas, et associé _ l’eau, il favorise
l’éclosion de nouvelles plantes. Cela rappelle le
jeu de balle dont la partie est destinée _ un dieu et qui
figure un rite de fertilité agricole. De plus, le feu et
l’eau symbolisent respectivement le soleil et la lune, et
dans le Popol Vuh, les seigneurs de Xibalbá veulent br_ler
les jumeaux Hunahpú et Xbalanqué dans un brasier
allumé dans un four en pierre qui poss_de un air de
famille avec le temascal. Les joueurs désirent
commémorer l’épreuve subie par les jumeaux en
offrant leur sueur au soleil. On peut envisager que le bain de
vapeur aurait d_s lors pour fonction de prolonger le
témoignage déj_ porté au soleil durant la
partie de jeu de balle.

Le tzompantli de Chichén Itzá

Le tzompantli ou autel de crânes est une structure o_
étaient exposées les t_tes des victimes
sacrifiées. Enfilées les unes _ côté
des autres sur de longues traverses en bois, elles se
décomposaient _ l’air libre. Il n’existe que
peu de structures de ce type en Méso-Amérique. Les
deux exemples les plus remarquables sont ceux de Tlatelolco
(Mexique D.F.) qui passa sous le contrôle de
Tenochtitlán _ partir de 1473, et de Chichén
Itzá. A quoi servait le tzompantli ? Répondre _
cette question pour la cité yucat_que est assez difficile,
aussi voyons d’abord le tzompantli de
Tlatelolco-Tenochtitlán, mieux connu et documenté,
qui permettra d’éclairer la fonction de
l’autel de crânes de Chichén Itzá.

Dans la zone circum-mexicaine, le tzompantli était
fondamentalement un monument qui servait _ dissuader les peuples
voisins de Tenochtitlán de se rebeller contre la
férule mexica. L’histoire de cette région est
remplie de guerres, bien souvent _ l’initiative des
Mexicas, dont le but était d’asseoir le pouvoir de
Tenochtitlán et d’étendre les charges
tributaires pesant sur les peuples voisins. C’était
aussi l’occasion de capturer un maximum d’ennemis
pour les donner en sacrifice aux dieux. Ce sont
précisément ces t_tes d’ennemis que
l’on retrouve empalées sur le tzompantli. A la vue
d’une telle "exposition", il est facile d’imaginer la
stupeur et l’effroi des monarques voisins en visite _
Tenochtitlán, et l’effet dissuasif sur
l’éventualité d’une guerre, idée
qui sommeille toujours dans l’esprit des dirigeants.

A Chichén Itzá, durant le Postclassique ancien
o_ la cité connut sa période de splendeur, la
fonction du tzompantli était quelque peu
différente. Tout d’abord, Chichén Itzá
n’était pas entourée de cités pr_tes _
l’envahir pour s’emparer de
l’hégémonie sur la région. Par la
suite, Mayapán (Yucatán, Mexique) prendra un essor
considérable, grâce notamment _ son halach uinich,
Hunac Ceel Cauich, mais durant le Postclassique ancien,
Chichén Itzá jouit d’une relative paix
politique. Le tzompantli n’avait donc pas ce caract_re de
dissuasion de conqu_te, caractéristique de celui de
Tlateloco-Tenochtitlán. A Chichén Itzá, il
semblerait que le tzompantli était étroitement
lié au terrain de jeu de balle 2D1. En effet, ces deux
monuments se trouvent pr_s l’un de l’autre, et dans
les fouilles de l’autel de crânes a été
découverte une offrande comprenant des os, des balles, un
couteau et du caoutchouc, c’est _ dire des
éléments qui rappellent le jeu de balle. Or, le
tzompantli nécessitait par sa structure m_me des t_tes
décapitées et Chichén Itzá
n’était pas en guerre et ne pouvait donc pas fournir
les crânes d’éventuels prisonniers. Les t_tes
exposées dans le tzompantli étaient s_rement celles
des joueurs sacrifiés _ la fin d’une partie de jeu
de balle.

Si la relation tzompantli-jeu de balle est manifeste, il
n’en reste pas moins vrai qu’il est difficile de
préciser la fonction de l’autel de crânes dans
ce contexte. Je me hasarderai néanmoins _ supposer
qu’il servait _ rappeler aux joueurs et au peuple la
cérémonie finale du jeu.

15. Conclusion

Si l’activité sportive dans le cadre du jeu de
balle ne fait pas de doute, ce n’est pas l_ sa facette la
plus intéressante : c’est au niveau de sa valeur
religieuse et de son symbolisme qu’il acquiert sa totale
importance. C’est d’ailleurs ce caract_re religieux
qui lui a permis de perdurer dans l’aire maya durant deux
mille ans.

Le jeu de balle était donc une activité _
connotation religieuse. Les chroniqueurs des Indes, les
conquérants et les religieux catholiques l’ont tr_s
vite compris car, une fois passés les premiers moments
d’émerveillement, ils ont essayé
d’éradiquer cette activité dans laquelle ils
voyaient l’oeuvre du démon. Les
cérémonies qui précédaient ou
succédaient la tenue d’une partie, notamment
l’acte rituel du sacrifice par décapitation, les ont
convaincues que le terrain de jeu de balle n’était
pas seulement un stade, mais représentait aussi un temple.
En outre, le terrain dont l’utilisation s’amplifie au
cours du Classique récent, moment o_ le jeu atteint son
apogée, est une construction typique des centres
cérémoniels et s’inscrit dans
l’ensemble formé par les pyramides et autres
bâtiments _ caract_re religieux (tzompantli, temascales,
superstructures, etc.). Il symbolise en fait l’image du
Cosmos dans la pensée maya, et plus
précisément, l’allée du terrain
incarnerait l’Inframonde, lieu o_ se produit un combat pour
la renaissance.

Le probl_me reste entier. Certes, le jeu de balle poss_de un
caract_re religieux patent, mais il convient de
l’expliciter. Comment un jeu opposant deux équipes
sur un terrain peut avoir trait _ des questions d’ordre
métaphysique ?

Le principe m_me du jeu est de provoquer une lutte, un combat
entre deux équipes adverses dont le but avoué de
chacune d’entre elles est de gagner la partie. Cette
idée est tr_s proche de la réalité guerri_re
et militaire. Or, nous avons vu, en étudiant le terrain
H6/2-3 de Toniná, que celui-ci pouvait _tre un forum
permettant de régler des conflits politiques ou de
voisinage. La solution du conflit est donnée par le
résultat du jeu. Mais peut-on parler ici d’un
caract_re religieux ? Oui, car le résultat qui pourrait
donner lieu _ des discordes est légitimé par les
dieux, telle équipe a gagné car les dieux le
souhaitaient ainsi.

De m_me, si nous reprenons l’idée de deux forces
opposées, nous pourrions penser que le jeu de balle
jouissait d’une fonction divinatoire. Ce serait un moyen
d’exprimer des prophéties, des oracles, c’est
_ dire la révélation par inspiration divine de
choses cachées. Dans ce cas, les joueurs des deux
équipes représenteraient deux solutions
différentes _ un probl_me posé. Celui-ci pourrait
_tre lié _ l’activité agricole (mauvaises
conditions climatiques, maladies, parasites, etc.) ou _ toute
autre question.

Ainsi, le jeu de balle pratiqué dans l’aire maya
serait susceptible de posséder des fonctions politique et
divinatoire. Mais il semble, au vu des différents
éléments du jeu que j’ai étudié
ici, que ces aspects ne représentent qu’une part
réduite du jeu de balle. Aussi faut-il chercher ailleurs
le symbolisme fondamental de cette activité.

Si on regarde les quelques religions qui nous sont famili_res
du fait de notre culture – le Catholicisme, le Juda_sme et
l’Islam – force est
de constater que les pratiquants qui souhaitent communiquer avec
Dieu, lui rendre hommage et se sentir proche de lui, reproduisent
ou commémorent des actions qu’il a accomplies ou
révélées en son temps. Je pense au Ramadan
musulman pendant lequel le croyant doit je_ner entre le lever et
le coucher du soleil afin de comprendre _ son tour, comme
Mahomet, les souffrances qu’endurent les pauvres; au Car_me
catholique qui n’est rien d’autre que la reproduction
des quarante jours que le Christ passa dans le désert,
je_nant et priant; ainsi que toute sorte de p_lerinages, pri_res,
commémorations, etc. N’en serait-il pas de m_me pour
les Mayas ? Il peut paraître imprudent de comparer des
religions différentes, sauf si nous entendons par le terme
"religion" les rapports qu’entretient l’homme avec
une ou des puissances divines ou surnaturelles, auquel cas la
démarche de l’homme quelles que soit sa culture et
son identité sera la m_me. Des parall_les sont possibles.
Le jeu de balle serait donc, _ mon avis, le moyen
qu’auraient les hommes pour faire acte, reproduire _ leur
tour le combat qui se produisit entre les dieux dans le texte
mythique.

Le Popol Vuh refl_te, a l’instar de la Bible ou du
Coran, la mani_re avec laquelle les Mayas percevaient ce qui les
entourait. Ils accordaient une importance toute particuli_re aux
phénom_nes de la nature, en particulier les astres
qu’ils considéraient comme des dieux. La
présence d’observatoires, de constructions
disposées selon des directions astrales, l’existence
de deux calendriers d’une extr_me précision (le
calendrier solaire correspond d’ailleurs presque exactement
_ celui que nous utilisons aujourd’hui) et de grands
mathématiciens et scientifiques témoignent de
l’intér_t accordé aux astres. Les Mayas ont
donc cherché _ trouver l’explication du mouvement de
ceux-ci, en particulier leur disparition périodique (le
soleil qui se couche, le cycle de la lune). Ils
l’interprét_rent comme une mort temporelle durant
laquelle une lutte s’installe entre les forces des
tén_bres et l’astre qui finit par gagner et
renaître. Mais ce combat est permanent et peut tr_s bien
tourner _ l’avantage de la nuit sur le jour, de la mort sur
la vie, du mal sur le bien, etc. Le symbolisme astral serait donc
le symbolisme fondamental du jeu de balle.

Parall_lement, un autre élément de la nature, le
ma_s, s’av_re _tre un dieu tr_s important et se confond
avec le dieu solaire (Hunhunahpú est le dieu solaire, mais
aussi le dieu du ma_s car il plante dans le sol de la maison de
sa grand-m_re une tige de ma_s qui le symbolise). Cela se
retrouve au niveau du jeu de balle rituel. En effet, nous pouvons
supposer qu’il se pratiquait _ des moments précis de
l’année (solstices et équinoxes), en relation
avec le cycle du soleil étant donné leur
assimilation. Dans ce cas, comme en témoigne les marqueurs
du terrain AIIb de Copán ainsi que des glyphes du ma_s
trouvés ç_ et l_ sur des terrains ou en relation
avec des sculptures de joueurs, le jeu de balle symboliserait le
cycle du ma_s avec les différents acteurs qui permettent
son accomplissement, le soleil et la lune. Le symbolisme agraire
a donc trait lui aussi au jeu de balle.

Enfin, il convient d’ajouter la référence
au sacrifice. La seule modalité sacrificielle
présente dans le cadre du jeu de balle est la
décapitation que l’on retrouve aussi bien sur les
instruments et les v_tements des joueurs que sur les sculptures,
et, dans la pratique, _ la fin de certaines parties. La valeur de
ce sacrifice par décapitation était
différente selon le sens donné _ la partie.
Autrement dit, si le jeu de balle était destiné _
régler un conflit politique entre deux cités,
l’équipe perdante, ou du moins son chef,
était sacrifiée comme les prisonniers de guerre.
Dans ce cas précis, la pratique de la décapitation
renvoie certainement _ l’habitude de ramener des
t_tes-trophées lors des guerres. Si la partie de jeu de
balle s’orientait dans le sens d’une prophétie
et que le résultat du jeu s’avérait
défavorable, il serait nécessaire alors de faire
pression sur les dieux en les satisfaisant afin qu’ils
inversent le sort réservé aux hommes. Or, nous
savons que le sacrifice, grâce au sang répandu,
constitue le meilleur moyen pour invoquer l’aide des dieux.
Enfin, dans le cadre du jeu rituel, l’utilisation exclusive
du sacrifice par décapitation est une métaphore de
la séparation du temps (les saisons sont marquées
par les mouvements périodiques des astres). Un dernier
aspect _ envisager est que la décapitation traduit
l’idée de la mort, mais pas d’une mort
signifiant la fin de la vie, l’extinction, la destruction
et la disparition de quelque chose ou de quelqu’un, mais au
contraire un état de transition destiné _ donner
naissance _ une vie nouvelle. En cela, je consid_re la
décapitation comme liée au sexe. Le sang
jaillissant de la t_te des décapités symbolise la
fécondité, la t_te décapitée de
Hunahpú engrosse Xquic, les palmes, la balle, les anneaux,
etc., sont autant d’éléments qui permettent
d’entrevoir des allusions au sexe dans ce qu’il a de
fécond.

Ainsi, pour conclure, il convient de mettre en exergue la
grande cohérence de tous les éléments du jeu
de balle. A premi_re vue, ils pourraient paraître
disparates pourtant ils s’imbriquent étroitement les
uns dans les autres pour révéler le symbolisme
primordial du jeu de balle pratiqué dans l’aire
maya, et que j’appellerai symbolisme de la
fécondité. Il implique en réalité
trois aspects si intrins_quement liés qu’il est
impossible de les étudier séparément : un
symbolisme astral, un symbolisme agraire et un symbolisme sexuel.
Le jeu de balle dans son aspect rituel est donc associé au
mouvement des astres (soleil et lune) qui influe sur les saisons
et sur la fertilité du cycle agricole, et du ma_s en
particulier, céréale qui, ne l’oublions pas,
représente l’homme lui-m_me. C’est tout le
cycle de la vie qui est ainsi représenté par le
jeu. Vie végétale (les astres et le cycle
agricole), vie humaine (le ma_s-homme et l’utilisation
d’instruments évoquant le côté sexuel :
balle, palmes, anneaux) et vie aussi _ travers le sacrifice par
décapitation qui vient marquer la fin du jeu. Le jeu de
balle rituel semble _tre une allégorie de la vie que seuls
les dieux, omniscients et omnipotents, contrôlent
pleinement.

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(ed.), Tucson, The University of Arizona Press, 1991, pp.
45-71.

17. Notas

N. HELLMUTH, "Los juegos de pelota maya en México y
Guatemala durante los siglos VI-VII", dans El juego de pelota en
Mesoamérica: raíces y supervivencia, M.T. URIARTE
(ed.), Mexico, colección América Nuestra n° 39,
Siglo XXI editores, 1992, p. 169.

Le terme "Méso-Amérique" fut créé
en 1943 par Paul Kirchhoff. Il désigne une aire
supra-ethnique qui s’étend du nord du Mexique
(états de Sinaloa et de Sonora) jusqu’au Honduras et
le Salvador. Voir P. KIRCHHOFF, "Mesoamérica: sus
límites geográficos, composición
étnica y caracteres culturales", dans Tlatoani
(supplément), Mexico, 3, 1960.

J’attire l’attention du lecteur sur le fait que je
n’emploierai jamais l’expression "civilisation maya"
mais que je parlerai au contraire de "culture maya" afin de
réserver le terme "civilisation _ une aire supra-ethnique
comme l’est la Méso-Amérique. Je me rallie _
l’avis d’Alain Birou qui explique que "la
civilisation s’étend _ une aire plus étendue
que la culture, englobant plusieurs peuples distincts, les
cultures de ceux-ci pouvant _tre partiellement
différentes". Voir A. BIROU, Vocabulaire pratique des
Sciences Sociales, Paris, Les Editions Ouvri_res, 1966.

E. TALADOIRE, Les terrains de jeu de balle
(Mésoamérique et Sud-Ouest des Etats-Unis), Mexico,
C.E.M.C.A., 1981.

Mayab est un terme qui désigne l’aire may

Teotihuacán est une cité située au
nord-est de Mexico. Elle connut sa période de splendeur
durant le Classique. Son tracé urbain, ses innovations
artistiques (talud y tablero) et agricoles, ses réseaux
commerciaux en font la cité sacrée de la
vallée de Mexico, et l’une des cultures les plus
importantes de Méso-Amérique. Pour une synth_se
claire et précise, voir P. CABELLO CARRO, "Panorama de las
culturas antiguas de México y Centroamérica", dans
Tierras. Hombres. Dioses. La América de un tiempo lejano,
catalogue de l’exposition présentée au
Musée archéologique de Séville du 20
décembre 1996 au 31 janvier 1997, Séville, Caja
Sur, Junta de Andalucía, Universidad Internacional de
Andalucía, 1996, pp. 33-37.

Tepantitla était un des ensembles résidentiels
de Teotihuacán o_ furent découvertes de magnifiques
peintures représentant le paradis de Tláloc, le
dieu de la végétation, de la pluie et de
l’agriculture. Dans ce Tlalocán, les hommes vivaient
extr_mement heureux. Voir A. CASO, "El paraíso terrenal en
Teotihuacán", dans Cuadernos Americanos, Mexico, VI, 6,
1942, pp.127-136.

L. AVELEYRA ARROYO DE ANDA, La estela teotihuacana de La
Ventilla, Mexico, Museo Nacional de Antropología,
I.N.A.H., 1963.

A. OLIVEROS, "Apuntes sobre origenes y desarrollo del juego de
pelota" dans El juego de pelota en Mesoamérica: raices y
supervivencia, M.T. URIARTE (ed.), Mexico, Colección
América Nuestra n° 39, Siglo XXI editores, 1992, p.
46.

T. LEYENAAR, Ulama. The perpetuation of the pre-spanish
ballgame ullamaliztli, Leiden, Brill, 1978, p. 1.

Tlatilco fait partie de ces cultures préclassiques du
bassin de Mexico comme Cuicuilco, Zacatenco, Xochimilco, El
Arbolillo, etc., qui s’illustr_rent dans la fabrication de
la céramique.

Les "mujeres bonitas" sont une des caractéristiques de
la culture de Tlatilco. Ce sont des figurines féminines
assez belles

La culture olm_que, dont l’apogée se situe durant
le Préclassique moyen, a assis les bases de la
civilisation méso-américaine. De nombreux traits
caractéristiques de cette culture se retrouvent dans
toutes les cultures postérieures. Voir P. CABELLO CARRO,
op. cit., pp. 28-31.

La Venta est un des
centres cérémoniels olm_ques parmi les plus
importants.

Les t_tes colossales sont d’énormes sculptures en
pierre pesant trente tonnes en moyenne. Seize sculptures de ce
genre ont été découvertes jusqu’_
présent. Voir M. CASTRO LEAL, "El juego de pelota en la
costa del golfo. Inicio y culminación del rito", dans El
juego de pelota en el México precolombino y su pervivencia
en la actualidad, catalogue de l’exposition
présentée au Museu Etnologic de Barcelone du 16
juillet au 31 octobre 1992, Barcelone, Fundacio Folch /
Ajuntament de Barcelona, 1992, p. 80.

En ce qui concerne le nombre de joueurs par équipe, il
est logique de penser que cela dépendait de la taille du
terrain. En effet, il paraît évident que sur un
terrain qui mesure 30 m_tres de long le nombre de joueurs soit
plus réduit que sur un terrain mesurant 120 m_tres de
long. Les chroniqueurs parlent le plus souvent de trois _ cinq
joueurs pour un terrain moyen.

Bien qu’il n’existe pas d’informations sur
comment était attribué l’anneau correspondant
_ chaque équipe, je supposerai qu’il faisait
l’objet d’un tirage au sort avant le jeu, ou bien
d’une entente entre les deux équipes.

R. MENA et J. JENKINS ARRIAGA, Educación intelectual y
física entre los nahuas y mayas precolombinos, Mexico,
1930, p. 70.

Les superstructures étaient tr_s fréquentes,
bien qu’aujourd’hui il ne subsiste que quelques
traces ou des ruines tr_s endommagées. Ce sont des pi_ces
ouvertes sur l’allée auxquelles on acc_de par des
escaliers postérieurs ou construits sur les flancs des
structures. Ces bâtiments sont considérés
comme des temples et le lieu d’o_ les monarques, les
dignitaires et les pr_tres assistaient _ la partie de jeu de
balle.

Le peuple quiché est une tribu maya du Guatemala
installée dans les hautes terres. Les Quichés
furent conquis en 1524 par Pedro de Alvarado.

C. SAENZ DE SANTA MARIA, El Popol Vuh, Madrid, Crónicas
de América n° 47, Historia 16, 1989

Xibalbá signifie le monde souterrain, les Enfers.

Hunhunahpú et Hunahpú signifient "un chasseur",
Vucub Hunahpú "sept chasseur" et le nom de la m_re des
plus jeunes jumeaux, Xquic, veut dire sang. On retrouve la racine
kik qui désigne la balle, le sang, la s_ve ou la
résine d’un arbre. Enfin dans Xbalanqué, on
reconnaît balam l’équivalent de "jaguar" en
quiché.

J-B. SERIER, Histoire du caoutchouc, Paris, Editions
Desjonqui_res, 1993, p. 20.

Ibid., p. 7.

Le copal est une résine aromatique qui
s’apparente _ de l’encens.

Le pr_tre espagnol Diego Durán nous rapporte ainsi:
"(…) estos jugadores venida la noche tomaban la pelota y
ponianla en un plato límpio y el braguero de cuero y los
guantes que para su defensa usaban, colgabanlo de un palo todo y
puesto a cuclillas delante de estos instrumentos del juego
adorabanlo todo y hablábales con ciertas palabras
supersticiones y conjuros con mucha devoción suplicando
á la pelota le fuese favorable aquel día (…).
Acabada la maldita é infiel oración tomaba un pu_o
de incienzo y echábalo en un braserito de incienzo que
para esto tenía y ofrecía sacrificio ante la pelota
y cueros y mientras el copal ardía iba y traia alguna
comida de pan y algun pobre guizado y vino y ofreciaselo delante
de aquellos instrumentos y dejábalo allí hasta la
ma_ana (…)". Voir D. DURAN, Historia de las Indias de Nueva
Espa_a y islas de tierra firme, Mexico, Editora Nacional, II,
§ CI, 1951, p. 245.

Le peuple chorti est une tribu maya située _ cheval
entre le Guatemala et le Honduras (entre Copán et
Quiriguá).

R. GIRARD, Los mayas eternos, Mexico, Antigua Librería
Robredo, 1962, p. 50.

M. ELIADE, Traité d’histoire des religions,
Paris, Payot, 1991, pp. 143-146.

Sur cette st_le, on voit un homme qui vient d’en
décapiter un autre. Il tient la t_te sanglante dans sa
main droite et le couteau de silex dans l’autre.

C. DUVERGER, La fleur létale. Economie du sacrifice
azt_que, Paris, Seuil, 1979, pp. 125-126.

Il faut noter que le simple fait qu’il existe des
sacrifices dans le cadre du jeu de balle lui conf_re un caract_re
sacré, et non pas seulement sportif et ludique.

cf. troisi_me partie.

E. TALADOIRE, op. cit., p. 477.

L-M. CHAUVET, "Le sacrifice comme échange symbolique",
dans Le sacrifice dans les religions, Neusch (ed.), Beauchesne,
Institut de Science et de Théologie des Religions /
Institut Catholique de Paris, 1994, pp. 280-281.

V. SCARBOROUGH, "Courting the southern maya lowlands: a study
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University Groningen, 1981, p. 12.

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dans The Mesoamerican ballgame, V. SCARBOROUGH et D. WILCOX
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L. KNAUTH, "El juego de pelota y el rito de la
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1961, p. 197.

J. CASTRO BLANCO, "El deporte entre los Mayas", dans Honduras
Rotaria, Tegucigalpa, 181-182, 1958, p. 19.

Le roi Oiseau-Jaguar III "le Grand" (709-768) appartient _ la
dynastie Jaguar. Il monta sur le trône en 752. Voir M.
RIVERA DORADO, Los mayas, una sociedad oriental, Madrid,
Editorial de la Universidad Complutense, 1982, pp.170-171.

De nos jours, le jeu de balle dans son aspect rituel a
compl_tement disparu du fait de l’action des pr_tres
espagnols qui ont voulu erradiquer une pratique qu’ils
jugeaient diabolique. De m_me, l’aspect purement ludique et
sportif du jeu a disparu, excepté dans l’état
mexicain de Sinaloa o_ les hommes continuent _ jouer _ la balle.
Peut-_tre ce maintien du jeu se doit _ la situation
géographique de cet état, quelque peu
éloigné des grands centres culturels.

Teotlachco signifie "le terrain de jeu des dieux" en
náhuatl. C’est le terrain le plus important
d’un centre, et c’est dans celui-ci que se pratiquait
le jeu dans son aspect purement religieux.

E. KURJACK et al., "Ballcourts of the northern maya lowlands",
dans The Mesoamerican ballgame, V. SCARBOROUGH et D. WILCOX
(ed.), Tucson, The University of Arizona Press, 1991, p. 150.

E. NOGUERA, "Los deportes prehispánicos", dans
Universidad de México, Mexico, VI, 61, 1952, p. 28.

Moctezuma II (1466-1520) fut l’empereur du peuple mexica
de 1502 _ 1520, c’est _ dire jusqu’_
l’arrivée des conquérants espagnols _
Tenochtitlán.

C. DUVERGER, L’esprit du jeu chez les Azt_ques, Paris,
E.H.E.S.S., 1978, p. 181.

S. GARCIA BLANCO, Historia de la educación
física. La educación física entre los
mexica, Madrid, colección Monografías sobre
Ciencias de la educación física y del deporte
n° 4, Gymnos Editorial, 1997, p 102.

Il semble logique que les rois soient
représentés v_tus de ces magnifiques tenues car
elles leur conf_rent encore plus de panache et de prestige.

A. WARWELL, "A maya ballgame relief", dans Museum Studies,
Chicago, II, 1967, p. 72.

L’ Usumacinta est un fleuve de 560 km. de long qui prend
sa source sur les hauteurs du Guatemala et qui se jette dans le
golfe du Mexique. Il sert aussi de fronti_re entre
l’état mexicain de Chiapas et le Guatemala. Le
Pasión, quant _ lui, est un fleuve qui traverse le
Petén. Voir M. GREENE ROBERTSON, "El juego de pelota
yucateco. Evidencias recientes sobre el juego", dans El juego de
pelota en Mesoamérica: raices y supervivencia, M.T.
URIARTE (ed.), Mexico, Colección América Nuestra
n° 39, Siglo XXI editores, 1992, p. 203.

N. HELLMUTH, op. cit., p. 170.

Les volutes sont des ornements en forme de spirale. Voir M.
COVARRUBIAS, Arte indígena de México y
Centroamérica, Mexico, U.N.A.M., 1961, pp. 190-200.

Les Totonaques s’établirent vers le V_me si_cle
ap. J.C. dans la zone du golfe du Mexique. Ils eurent pour
capitale le centre de El Tajín (Veracruz, Mexique), bien
connu pour ses nombreux terrains de jeu de balle et ses
représentations de joueurs.

Le commerce joua un rôle important dans la diffusion du
jeu de balle. En effet, il facilita non seulement les
échanges de biens, de mati_res premi_res, etc., mais aussi
les échanges d’idées, de modes et de
coutumes. Il n’est donc pas surprenant de constater que
c’est autour des routes commerciales (fleuves, zones
fronti_res entre basses et hautes terres) que le jeu a connu le
plus bel essor. Voir A. CARDOS DE MENDEZ, "Donde los dioses
jugaban… (del juego de pelota en el área maya)", dans El
juego de pelota en el México precolombino y su pervivencia
en la actualidad, catalogue de l’exposition
présentée au Museu Etnologic de Barcelone du 16
juillet au 31 octobre 1992, Barcelone, Fundacio Folch /
Ajuntament de Barcelona, 1992, p. 98; et M. COHODAS, "Diverse
architectural styles and the ballgame cult: the late middle
classic period in Yucatan", dans Middle classic Mesoamerica: a.d.
400-700, E. PASZTORY (ed.), New York, Columbia University Press,
1978, p. 87.

P. ORTIZ et al., "Las ofrendas de El Manatí y su
posible asociación con el juego de pelota: un yugo a
destiempo", dans El juego de pelota en Mesoamérica: raices
y supervivencia, M.T. URIARTE (ed.), Mexico, Colección
América Nuestra n° 39, Siglo XXI editores, 1992, pp.
61-63.

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J. SCOTT, "The evolution of yugos and hachas in central
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1991, p. 205.

N. HELLMUTH, op. cit., p. 179.

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voor Volkenkunde, 1991, pp. 189-202.

Cette utilisation du joug comme trophée
s’inscrirait plutôt dans le cadre du caract_re
purement sportif du jeu de balle. Voir M. GREENE ROBERTSON, op.
cit., p.202.

L. PARSONS, "The ballgame in the southern pacific coast
cotzumalhuapa region and its impact on Kaminaljuyu during the
middle classic", dans The Mesoamerican ballgame, V. SCARBOROUGH
et D. WILCOX (ed.), Tucson, The University of Arizona Press,
1991, p. 205.

J. GUILLEMIN, op. cit., p. 25.

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B. BRAUN, "Ballgame paraphernalia in the cotzumalhuapa style",
dans Baessler Archiv, Berlin, 25, 1977, p. 425.

M. COVARRUBIAS, op. cit., p. 203.

cf. deuxi_me partie.

M. CASTRO LEAL, "Nuevas ideas sobre el juego de pelota", dans
El juego de pelota en Mesoamérica: raices y supervivencia,
M.T. URIARTE (ed.), Mexico, Colección América
Nuestra n° 39, Siglo XXI editores, 1992, p. 88.

cf. deuxi_me partie.

M. COVARRUBIAS, op. cit., pp. 204-205.

E. TALADOIRE, op. cit., p. 386.

B. BRAUN, op. cit., p. 432.

S. DE BORHEGYI, "Ball-game handstones and ball-game gloves",
dans Essays in pre-columbian Art and Archaeology, S.K. LOTHROP
(ed.), Cambridge, Harvard University Press, 1961, p. 130.

D’apr_s les chiffres de Taladoire, les 2/3 des terrains
méso-américains furent construits durant la
période classique. Voir E. TALADOIRE, op. cit., p.
335.

H. STIERLIN, L’art maya. Des Olm_ques aux
Mayas-Tolt_ques, Fribourg, Office du Livre, 1982, p. 25.

E. TALADOIRE et B. FAUGERE-KALFON, Archéologie et art
précolombiens. La Mésoamérique, Paris, Ecole
du Louvre, 1995, p. 167.

J. ACOSTA et H. MOEDANO KOER, "Los juegos de pelota", dans
México prehispánico, Mexico, 1946, pp. 365-384.

A. ICHON, "Les terrains de jeu de balle dans l’est du
Guatemala", dans Vingt études sur le Mexique et le
Guatemala réunies _ la mémoire de Nicole Percheron,
Toulouse, Collection Hespérides, Presses Universitaires du
Mirail, 1991, p. 235.

F. LOPEZ DE GOMARA, Historia de la conquista de México,
Caracas, Biblioteca Ayacucho, 1979, p. 119.

Un cache est un "dépot intentionnel d’un ou de
plusieurs objets en offrande, et non associés _ un
enterrement". Voir C-F. BAUDEZ et P. BECQUELIN, op. cit., p.
384.

cf. troisi_me partie.

M. RIVERA DORADO, op. cit., p. 205.

M. ELIADE, op. cit., p. 232.

M.E. MILLER et K. TAUBE, The gods and symbols of ancient
Mexico and the Maya. An illustrated dictionnary of mesoamerican
religion, Londres, Thames and Hudson, 1993, p. 186.

C-F. BAUDEZ, "Le roi, la balle et le ma_s. Images du jeu de
balle maya", dans Journal de la Société des
Américanistes, 70, Paris, 1984, p. 149

A propos de la balle, il est admis que leur gigantesque taille
sur certaines représentations n’est qu’une
licence artistique. Mais Hellmuth affirme qu’il
n’existe aucune preuve que la balle f_t petite car sur de
nombreux terrains le but n’était pas de la faire
passer par un anneau. Certes mais supposer que la balle puisse
atteindre un diam_tre de plus ou moins un m_tre n’est pas
concevable. Voir N. HELLMUTH, op. cit., pp. 178-179.

Le roi 18 Lapin (686-748) appartient _ la dynastie Caan. Il
monta sur le trône en 702. Voir M. RIVERA DORADO, op. cit.,
pp. 162-163.

M. DE LA GARZA et A. L. IZQUIERDO, "El juego de los dioses y
el juego de los hombres. Simbolismo y carácter ritual del
juego de pelota entre los mayas", dans El juego de pelota en
Mesoamérica: raices y supervivencia, M.T. URIARTE (ed.),
Mexico, Colección América Nuestra n° 39, Siglo
XXI editores, 1992, p. 343.

J. FOX, "The ballcourt markers of Tenam Rosario, Chiapas,
Mexico", dans Ancient Mesoamerica, Cambridge, IV, 1993, p.
56.

Ibid, p. 56.

E. TALADOIRE, op. cit., p. 445.

Por parler de Quetzalcóatl, plus d’un livre
serait nécessaire. En effet, le serpent _ plumes
était déj_ un dieu tr_s important _
Teotihuacán, et occupa une place privilégiée
dans la religion mexica. Le mythe qui nous est parvenu
évoque un roi de Tula, Ce Acatl Topiltzin
Quetzalcóatl, qui serait parti vers l’orient apr_s
avoir été vaincu par ses ennemis, et dont les
successeurs, ayant repris le m_me nom, s’install_rent dans
la péninsule du Yucatán. Les Mayas
l’appel_rent Kukulcán, traduction littérale
de Quetzalcóatl. Voir M. RIVERA DORADO, Los mayas de la
antigüedad, Madrid, Editorial Alhambra, 1985, pp. 212-213 et
E. FLORESCANO, "La serpiente emplumada, Tláloc y
Quetzalcóatl", dans Cuadernos Americanos, Mexico, 23,
1964, pp. 121-166.

En particulier l’autosacrifice que pratiquaient les
souverains en se perçant le pénis ou la langue au
moyen d’une aiguille. Le sang, recueilli sur des petits
bouts de tissu, possédait des vertus singuli_res, et on
l’offrait aux dieux. Voir J. FOX, op. cit., p. 61.

E. J. PALACIOS, "La rueda maya del jugador celeste de
Chinkultic, Chiapas", dans Anales de la Sociedad de
Geografía e Historia, Ciudad de Guatemala, XXVI, 3-4,
1952, pp. 353-357.

L. PARSONS, "The ballgame in the southern pacific coast
cotzumalhuapa region and its impact on Kaminaljuyu during the
middle classic", dans The Mesoamerican ballgame, V. SCARBOROUGH
et D. WILCOX (ed.), op. cit., p. 203.

J-P. RONECKER, Le symbolisme animal, Saint Jean de Braye,
Editions Dangles, 1994, p. 93.

Ibid, p. 218 et J. CHEVALIER et A. GHEERBRANT, Dictionnaire
des symboles, Paris, Robert Laffont, 1969, p. 426.

Une barre cérémonielle est "une large barre
décorée, tenue horizontalement ou obliquement par
les plus grands dignitaires mayas. Ce motif, connu seulement en
sculpture, semble avoir été
l’équivalent d’un sceptre
réservé aux seuls souverains". Voir C-F BAUDEZ et
P. BECQUELIN, op. cit., p. 384.

E. TALADOIRE et B. COLSENET, "’Bois ton sang,
Beaumanoir’: the political and conflictual aspects of the
ballgame in the northern Chiapas area", dans The Mesoamerican
ballgame, V. SCARBOROUGH et D. WILCOX (ed.), Tucson, The
University of Arizona Press, 1991, pp. 173-174.

R. SANTLY et al., "The politization of the mesoamerican
ballgame and its implications for the interpretation of the
distribution of ballcourts in central Mexico", dans The
Mesoamerican ballgame, V. SCARBOROUGH et D. WILCOX (ed.), Tucson,
The University of Arizona Press, 1991, pp. 22-23.

V. SCARBOROUGH, op. cit., p. 130

Voir S. GARZA DE GONZALEZ, "La arquitectura en los
códices genealógicos" dans Las representaciones de
arquitectura en la arqueología de América, D.
SCHAVELZON (ed.), Mexico, U.N.A.M., 1982, p. 256.

E. TALADOIRE, op. cit., p. 450.

M. CASTRO LEAL, op. cit., p. 86.

Xochicalco qui signifie "le lieu de la maison des fleurs" se
situe dans l’état mexicain de Morelos. C’est
un centre de l’époque classique qui maintint des
contacts avec Monte Albán (Oaxaca, Mexique), El
Tajín (Veracruz, Mexique) et certains centres mayas. Son
terrain de jeu de balle est comparable _ celui de Tula en raison
de ses dimensions, de sa forme et de ses anneaux. Voir E.
NOGUERA, "Exploraciones en Xochicalco", dans Cuadernos
Americanos, Mexico, XIX, 1, 1945, pp. 133-134.

F. SOLIS OLGUIN, "Estudio de los anillos del juego de pelota:
el origen de este elemento", dans Actas del XLI Congreso
Internacional de Americanistas (México, 1974), Mexico, I,
1975, pp. 252-261.

En 1962, on a découvert une st_le perforée _
Kaminaljuyú datant du Préclassique récent.
Il n’y a rien de surprenant _ cela car Kaminaljuyú
était considéré comme une colonie de
Teotihuacán.

T. DE BENAVENTE, Memoriales o libro de las cosas de la Nueva
Espa_a y de los naturales de ella, Mexico, U.N.A.M., Instituto de
Investigaciones Históricas, 1971, p. 380.

E. NOGUERA, "El deporte entre los aztecas", dans Cuadernos
Americanos, Mexico, CLV, 6, 1967, p. 131.

F. LOPEZ DE GOMARA, op. cit., p. 115.

I. MARQUINA, Arquitectura prehispánica, Mexico,
I.N.A.H., 1951, p. 791.

G. DUYVIS, "Noticias sobre un anillo de juego de pelota de
Uxmal", dans Actas del XXVII Congreso Internacional de
Americanistas (Sevilla, 1935), Madrid, I, 1948, p. 143.

S. TOSCANO, Arte precolombino de México y de la
América central, Mexico, U.N.A.M., 1944, p. 145.

S. GARCIA BLANCO, op. cit., p. 118.

E. TALADOIRE, op. cit., p. 548.

R. PI_A CHAN, Chichén Itzá: la ciudad de los
brujos del agua, Mexico, F.C.E., 1980, p. 44

Les tolt_ques étaient un peuple nahua qui occupa le
Mexique central vers le neuvi_me siecle, et dont la capitale
était Tula (Hidalgo, Mexique).

TALADOIRE, op. cit., p. 171.

KURJACK; R. MALDONADO et M. GREEENE ROBERTSON, "Ballcourts of
the northern maya lowlands", dans The mesoamerican ballgame, V.
SCARBOROUGH et D. WILCOX (ed.), Tucson, The University of Arizona
Press, 1991, pp. 151-154.

L’acculturation est l’ensemble des
phénom_nes qui se produisent lorsque deux groupes
d’individus de cultures différentes entrent en
contact direct, et maintiennent ce contact entraînant des
changements dans la culture de l’un ou l’autre de ces
groupes ou des deux. Dans le cas des Mayas et des Tolt_ques, ces
deux ethnies subirent une influence réciproque, puisque
l’on parle de "toltéquisation" pour les premiers et
de "mayanisation" pour les seconds. En fait, nous pouvons parler
de culture maya-tolt_que car les deux traditions culturelles ont
fusionné ce qui est patent en architecture. Sur
l’acculturation, voir les explications d’A. JIMENEZ
NU_EZ, Gran Enciclopedia de Espa_a y América, Madrid,
Espasa-Calpe, I, 1983, p. 22.

J. CHEVALIER et A. GHEERBRANT, op. cit., p. 690.

L-M. CHAUVET, op. cit., p. 284.

R. PI_A CHAN, op. cit., p. 40.

J-P. RONECKER, op. cit., pp. 312-313.

L. KNAUTH, op. cit., p. 197

TALADOIRE, op. cit., p. 386.

Notons encore qu’il existe dans le temple nord un relief
comprenant une représentation phallique.

N. HELLMUTH, op. cit., pp. 171-177.

L. SCHELE et D. FREIDEL, "The courts of creation: ballcourts,
ballgames and portals to the maya otherworld", dans The
Mesoamerican ballgame, V. SCARBOROUGH et D. WILCOX (ed.), Tucson,
The University of Arizona Press, 1991, p. 290.

M. RIVERA DORADO, Los mayas, una sociedad oriental, op. cit.,
p. 209.

P. BECQUELIN, "Les quatre directions du monde maya", dans
Vingt études sur le Mexique et le Guatemala réunies
_ la mémoire de Nicole Percheron, Toulouse, Collection
Hespérides, Presses Universitaires du Mirail, 1991, pp.
35-46.

A. VILLA ROJAS, "Los conceptos de espacio y tiempo entre los
grupos mayances contemporáneos", dans Tiempo y realidad en
el pensamiento maya, M. LEON PORTILLA (ed.), Mexico, U.N.A.M.,
1986, pp. 134-135; E. VARGAS PACHECO, "El espacio sagrado de
Tulum", dans Religión y sociedad en el área maya,
VARELLA TORRECILLA (ed.), Madrid, Sociedad Espa_ola de Estudios
Mayas n° 3, 1995, pp. 59-60.

Les points cardinaux et intercardinaux semblent cependant
avoir été les plus importants car on les retrouve
dans le codex de Madrid (Yucatán, XV_me si_cle). Le
calendrier rituel y est dépeint par deux séries de
quatre "pétales". Les secteurs cardinaux sont
représentés par ce qui ressemble _ une croix de
Malte, tandis que les secteurs intercardinaux par les bras
d’une croix de Saint André. Voir A. AVENI,
Observadores del cielo en el México antiguo, Mexico,
F.C.E., 1991, pp. 177-179.

D. LANDA, Relación de las cosas de Yucatán,
Mexico, Consejo Nacional para la Cultura y las Artes, Cien de
Mexico, 1994, p. 139.

Il faut aussi remarquer que les représentations de
terrain de jeu de balle dans les codex rappellent certaines
idées que j’ai émises préalablement.
Ainsi, si nous prenons l’exemple de la planche 74 du codex
Nutall, nous nous rendrons compte que les trois cercles qui se
trouvent sur l’allée sont des marqueurs. Or, ils
sont entourés d’une bande sertie d’yeux
symbolisant le ciel diurne, et ils présentent aussi, en
leur milieu, un trou béant qui rappelle le passage vers
l’Inframonde. Autrement dit, cette image du codex met en
lumi_re l’importance déj_ énoncée des
marqueurs au sein du terrain. Enfin, on notera que les zones de
jeu sont bien délimitées.

J.E.S. THOMPSON, Grandeur et décadence de la
civilisation maya, Paris, Payot, 1993, p. 254.

La milpa est le champ de ma_s pour les Mayas. Voir M. LEON
PORTILLA, "El maíz: nuestro sustento, su realidad divina y
humana en Mesoamérica", dans América
Indígena, IIL, 3, 1988, p. 499.

Les équinoxes sont les deux époques de
l’année marquant le début du printemps et de
l’automne, o_ la durée du jour est égale _
celle de la nuit. L’équinoxe de printemps se produit
vers le 21 mars et celui d’automne vers le 23
septembre.

Les solstices sont chacune des deux époques de
l’année o_ le soleil atteint son plus grand
éloignement angulaire du plan de l’équateur.
Le solstice d’hiver a lieu vers le 21 décembre, et
le solstice d’été vers le 21 juin.

Ces f_tes, particuli_rement bien documentées pour
l’empire mexica, se déroulaient tout au long de
l’année. Elles avaient pour but de satisfaire les
dieux en leur présentant des offrandes et en les louant
par des chants ou diverses pri_res. Ainsi, vers la période
de l’actuel mois d’avril, les paysans faisaient
bénir par les dieux leurs panouilles de semence parce que
ce moment-l_ correspondait, dans le cycle rituel, _ la
période de la plantation des grains. Nous pouvons imaginer
que ces f_tes étaient l’occasion de la tenue de
parties de jeu de balle qui auraient pu avoir pour but de
proposer aux dieux des offrandes sous forme de sacrifices
humains.

M. RIVERA DORADO, "Símbolos del Popol Vuh", dans
Religión y sociedad en el área maya, VARELLA
TORRECILLA (ed.), Madrid, Sociedad Espa_ola de Estudios Mayas
n° 3, 1995, p. 225.

Il peut paraître surprenant que l’on consid_re
déj_ Hunhunahpú et Hunahpú comme des dieux
solaires, alors que l’on sait que c’est seulement _
la fin de la troisi_me création que Hunahpú devient
le soleil qui n’existait pas encore. Mais, comme le
souligne Miguel Rivera Dorado, le temps n’est pas
linéaire dans la pensée maya, aussi il est
parfaitement logique de considérer les jumeaux dans leur
fonction d’astres d_s le début du récit. Voir
Ibid, p. 254.

L’eau est associée a la Lune car cette derni_re
la soumet _ certains rythmes (marée), et car elle est
germinative et fertile. Voir M. ELIADE, op. cit., p. 143.

M. COHODAS, "The symbolism and ritual function of the middle
classic ballgame in Mesoamerica", dans American Indian Quaterly,
Hurst, II, 2, 1975, p. 109.

Ibid, p. 104.

Taladoire, op. cit., p. 538.

J. K. KOWALSKI, "The ball court at Uxmal, Yucatan, Mexico. A
summary of its chronological placement and mythic significance",
dans The Mesoamerican ballgame, G. VAN BUSSELL et al., (ed.),
Leiden, Mededelingen van Het Rijksmuseum voor Volkenkunde, 1991,
p. 81.

S. GILLEPSIE, op. cit., p. 342.

H. HARTUNG, "Aligments in architecture and sculpture of maya
centers", dans Ibero Amerikanisches Archiv, Berlin, X, 2, 1984,
p. 235.

Sur 160 terrains de l’aire maya, 52,5% s’orientent
en fonction des points cardinaux.

A. AVENI, op. cit., p. 250; et S. IWANISZEWSKI, "Ordenamiento
espacial simbolico entre los mayas: asociaciones primarias", dans
La Palabra y el Hombre.
Revista de la Universidad Veracruzana, Xalapa, 95, 1995, p.
83.

Yachilán et Piedras Negras sont des centres qui
appartiennent _ la m_me aire géographique et qui furent
construits _ la m_me période. Bien que leurs terrains
présentent une orientation identique (NE/SO), on ne peut
pas dire que ce soit un trait caractéristique de la
région du bassin de l’Usumacinta durant le Classique
récent. Il ne s’agit que de deux cas
isolés.

C-F. BAUDEZ, op. cit., p. 150.

VAN BUSSELL, "Balls and openings. The maya ballgame as an
intermediary", dans The Mesoamerican ballgame, G. VAN BUSSELL et
al., (ed.), Leiden, Mededelingen van Het Rijksmuseum voor
Volkenkunde, 1991, p. 247.

J.K. KOWALSKI, op. cit., p. 89.

M. RIVERA DORADO, Los mayas, una sociedad oriental, op. cit.,
p. 207.

Rigoberta Menchú, Prix Nobel de la Paix 1992,
décrit le bain de vapeur "comme un four o_ se baigne
l’indig_ne. Donc, dans une petite maison, comme un four,
faite en torchis, il y a une autre petite maison, _
l’intérieur, construite en pierre. Dans ces pierres
on met du bois, pour qu’elles chauffent, et quand
quelqu’un veut prendre un bain, il chauffe les pierres,
ferme la porte, et c’est comme si on était dans un
bain de vapeur, au fur et _ mesure qu’on jette de
l’eau sur les pierres, le four o_ se baigne
l’indig_ne se réchauffe". Voir E. BURGOS, Moi,
Rigoberta Menchu. Une vie et une voix, la révolution au
Guatemala, Paris, collection Témoins, Gallimard, 1992, pp.
33-34.

J. ALCINA FRANCH et al, "El ‘temazcal’ en
Mesoamérica: evolución, forma y función",
dans Revista Espa_ola de Antropología Americana, Madrid,
X, 1980, pp. 100-103.

A Quiriguá, Palenque, Tikal, Los Cerritos-Chijoj,
Piedras Negras (structures R-13 et K-23) et _ Chichén
Itzá (structure 3C10).

On retrouve cette association _ Xochicalco, Tula et peut-_tre
_ Monte Albán

E. TALADOIRE, op. cit., p. 436

S. GARCIA BLANCO, op. cit., p. 35.

M. RIVERA DORADO, "Símbolos del Popol Vuh", op. cit.,
p. 255.

R. GIRARD, Le Popol Vuh. Histoire culturelle des
maya-quichés, Paris, Payot, 1972, p. 190.

Halach Uinich signifie "l’homme vrai". Il occupait la
plus haute autorité administrative, exécutive et
probablement ecclésiastique.

E. TALADOIRE, op. cit., p. 172.

Trabajo enviado y realizado por:
Nicolas Balutet

34, rue des Juifs
67000 Strasbourg

Partes: 1, 2
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